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Pour le deuxième épisode de notre série dédiée aux cas pratiques d’utilisation de la télématique, découvrez comment l’augmentation du nombre de recharges permet d’optimiser l’utilisation des moteurs électriques de vos véhicules hybrides rechargeables (PHEV(1)).
Les PHEV connaissent une belle popularité dans les entreprises européennes. Selon le Baromètre Flotte et Mobilité 2024 de l’Arval Mobility Observatory, 43 % d’entre elles les ont déjà intégrés à leurs flottes de véhicules, ou envisagent de le faire d’ici trois ans(2).
Le rapport de la Commission européenne, publié le 18 mars 2024(3), souligne néanmoins un problème : en conditions réelles, les PHEV affichent une consommation de carburant moyenne autour des 6 L / 100 km, soit 3,5 fois la valeur WLTP(4) de 1,7 L fournie par les constructeurs automobiles(5).
Un écart important qui, selon le rapport, résulte du décalage entre les hypothèses utilisées pour les tests des constructeurs et les pratiques réelles de conduite et de recharge des conducteurs. En effet, les PHEV sont beaucoup moins souvent rechargés que ce qu’anticipent les constructeurs, et sont davantage utilisés en mode thermique. C’est aussi ce que nous avons constaté à travers l’étude de la consommation de notre flotte de PHEV.
Arval Connect : les données de consommation de carburant
Pour mieux comprendre l’impact de la recharge sur cet écart de consommation, nous avons analysé les performances de 1 000 PHEV de nos flottes française et italienne équipés d’un boîtier télématique Arval Connect en 2022. Avec un kilométrage mensuel moyen de 2 100 km et un rythme de 8 recharges mensuelles, ces véhicules affichaient une consommation de carburant de 6,4 L / 100 km. Soit 16 % de moins que les véhicules thermiques de ces mêmes flottes (7,4 L), mais 279 % de plus que les estimations WLTP (1,7 L).
Grâce aux données collectées via Arval Connect, nous sommes allés plus loin et avons étudié l’impact d’une augmentation du nombre de recharges sur la consommation de carburant.
Quelles consignes donner à vos conducteurs ?
La recommandation est de recharger le véhicule presque quotidiennement. En effet, 24 recharges par mois permettent déjà de réduire la consommation des PHEV à 3,4 L / 100 km, soit une économie mensuelle de 64 L, équivalente à 90 € et 140 kg de CO2.
Et pour atteindre la valeur affichée par la norme d’homologation WLTP (1,7 L / 100 km), le seuil de 33 rechargements par mois doit être atteint.
Depuis le portail Arval Connect, les données transmises par les boîtiers embarqués indiquent la consommation de carburant et le volume d’émissions de CO2 de chaque PHEV. Les évènements de recharge (date / heure) sont affichés, ainsi que son niveau de charge restant indiqué en pourcentage, et prochainement les données de consommation en kwh et en euros (suivant la disponibilité par marque / modèle).
Pour obtenir le maximum d’économies de ces véhicules, la clé est ainsi de faciliter la recharge électrique.
Comment faciliter les recharges ?
Vous pouvez notamment installer des bornes de recharge sur le lieu de travail et/ou au domicile des conducteurs en organisant des formations dédiées aux PHEV. En parallèle, vous pouvez favoriser les bonnes habitudes en limitant les remboursements de carburant attribués aux conducteurs et en organisant des formations dédiées aux PHEV.
(1) Plug-In-Hybride Electric Vehicle
(2) https://www.arval.com/fr/the-arval-mobility-observatory-fleet-and-mobility-barometer-2024-amo
(3) Rapport de la Commission sur l'évolution de l'écart par rapport aux conditions d'utilisation réelles pour les émissions de CO2 des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX%3A52024DC0122
(4) La norme WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) est une procédure d'homologation mondiale pour les véhicules légers.
(5) Étude menée sur 623 861 véhicules légers dont 123 826 véhicules hybrides rechargeables, analysant les données extraites des dispositifs OBFCM au cours de l’année 2021, comparées aux valeurs officielles correspondantes basées sur la Procédure d’essai mondiale harmonisée pour les voitures particulières et véhicules utilitaires légers.