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Grâce aux bornes de recharge V2G (Vehicle-to-Grid - « du véhicule au réseau »), une voiture électrique peut stocker de l’électricité pour la redistribuer au réseau. Une technologie écologique et avantageuse pour les flottes d’entreprise.
Les défis que les constructeurs doivent relever pour rendre les voitures électriques abordables sont souvent soulignés (approvisionnement en matières premières, coût de l’énergie, recyclage des batteries...). À l’inverse, les enjeux liés à l'intégration des véhicules électriques dans le réseau électrique sont moins souvent relevés.
Or, les véhicules passeraient plus de 90 % de leur temps immobiles(1). De ce constat est née une question : « et si les batteries des véhicules électriques à l’arrêt pouvaient servir de ressource électrique d’appoint au réseau ? ». Pour alimenter une maison par exemple, ou pour apporter au réseau une source complémentaire d’électricité.
Une phase d’expérimentation avec 800 bornes
Il s’agit d’un changement de paradigme : passer d’une distribution électrique verticale, qui descend du producteur au consommateur, à une distribution horizontale, ou plus exactement « bidirectionnelle ». C’est toute l’idée derrière le projet EVVE* lancé en 2021 par Dreev, filiale du Groupe EDF. Il vise à déployer en Europe 800 bornes V2G dites bidirectionnelles et démontrer, qu’en stockant de l’électricité bas carbone, les véhicules électriques peuvent contribuer à la réduction des émissions de CO2.
Sept partenaires issus du monde de l’énergie et de l’automobile se sont associés dans ce projet soutenu par le Fonds Innovation de l’Union Européenne(2), pour anticiper les futurs besoins en énergie de la mobilité électrique : Altra (groupe IVECO), BNP Paribas Mobility, représenté par les entités Arval et BNP Paribas Leasing Solutions(3), Enedis, IZIVIA, NUVVE, Stellantis et Volkswagen Group France. Aujourd’hui, 200 bornes V2G ont déjà été déployées dans le cadre de ce projet, majoritairement en France et au Danemark.
Pour Arval, il était important de se positionner aux côtés des acteurs-clés d’une technologie qui pourrait représenter l’avenir de la borne de recharge. Expérimenter aujourd’hui est la clé pour répondre aux enjeux de demain :
- contribuer à une gestion optimisée de l’électricité et du réseau,
- diminuer la facture des véhicules électriques en chargeant au meilleur moment et réutilisant l'énergie stockée,
- participer à la réduction de son empreinte carbone en profitant de l'énergie au moment où elle est la plus décarbonée.
Les bornes V2G : comment ça marche ?
Cette technologie programme la charge des véhicules lorsque le réseau électrique dispose d’une électricité décarbonée abondante et que le prix du kWh est compétitif. L’énergie accumulée dans les batteries des véhicules électriques peut ensuite alimenter les bâtiments en périodes de pointe et rendre des services au réseau électrique.
Un moyen d’amortir le coût de l’énergie donc, de gagner en autonomie, de participer à l’équilibre du système de distribution électrique et de s’engager dans une démarche écologique. L’usager d’une borne V2G devient alors un maillon actif d’un circuit électrique vertueux.
*Environmental Valorization of Virtual Energy storage
(1)V2G - Véhicule électrique : l'immobilité productive (flotauto.com)
(2)Financé par l'Union européenne. Les points de vue et opinions exprimés n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne ou de l'Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l'environnement (CINEA). Ni l'Union européenne ni l'autorité de subvention ne peuvent en être tenues pour responsables.
(3)Plus particulièrement, Arval, au travers de BNP Paribas Leasing Solutions, assurera la fourniture de véhicules électriques compatibles avec la technologie V2G et le financement des bornes pour les entreprises externes au consortium souhaitant participer.