Tout ce que vous devez savoir sur l’autonomie des voitures électriques

Lorsque l’on choisit un véhicule électrique, et en particulier lorsque l’on a décidé de passer du thermique à l’électrique, la question de l’autonomie figure parmi les premières préoccupations des conducteurs. La crainte de la panne, ou « range anxiety* », est l’un des freins fréquemment mentionnés par les conducteurs quand il s’agit de passer à l’électrique.

Mais qu’entend-on précisément par l’autonomie d’un véhicule ? Comment se mesure-t-elle ? De quoi dépend-elle ? Quelles voitures électriques affichent les meilleures performances en matière d’autonomie ? Quelles bonnes pratiques peuvent être adopter pour augmenter l’autonomie d’un véhicule électrique ?

*Anxiété de la panne électrique

Qu’est-ce que l’autonomie en matière de voitures électriques ?

L’autonomie d’une voiture électrique se définit par le nombre de kilomètres que le véhicule peut parcourir en une seule charge. L’autonomie des voitures électriques actuellement en circulation varie fortement d’un modèle à l’autre. Elle est comprise entre une centaine de kilomètres et près de 700 kilomètres pour les modèles les plus performants.

Cette autonomie dépend avant tout des capacités des batteries lithium-ion équipant les véhicules : plus les performances d’une batterie sont importantes, plus grande est l’autonomie ; bien entendu, plus les batteries sont performantes, plus elles sont chères. Là réside une différence notable avec les voitures thermiques, pour lesquelles une augmentation du volume du réservoir permet de gagner en autonomie kilométrique sans impact notable sur le prix de vente. Les constructeurs de véhicules électriques doivent donc trouver un compromis entre autonomie et prix en fonction des attentes du marché.

 

Comment l’autonomie se mesure-t-elle ?

L’autonomie d’un véhicule électrique, exprimée en kilomètres, peut être calculée simplement en divisant la capacité de la batterie exprimée en kilowattheure (kWh) par la consommation moyenne du véhicule (kWh/100 km), puis en multipliant le résultat par 100. Par exemple, une Volkswagen ID.4 affiche une capacité de la batterie de 77 kWh pour une consommation moyenne de 13,8 kWh/100 km. Son autonomie sera donc de (77/13,8) x 100, soit environ 560 km.

L’autonomie est actuellement aussi exprimée en cycle WLTP (Worldwide Harmonized Light-Duty Test Procedure, ou Procédure d’essai harmonisée pour les véhicules légers). Il s’agit d’un protocole de test utilisé pour mesurer et comparer la consommation de carburant, les émissions de CO2 et les performances de tout type de véhicules, et notamment des voitures électriques en intégrant une mesure de l’autonomie des batteries. Ce cycle d’homologation, obligatoire depuis le 1er janvier 2019, a remplacé le cycle d’homologation NEDC (New European Driving Cycle). Il est censé refléter plus fidèlement les conditions réelles d’utilisation d’un véhicule, notamment en considérant les usages en milieu urbain ou mixte. Il tient également compte des options fournis par les constructeurs qui peuvent modifier la consommation d’énergie, et donc impacter l’autonomie du véhicule.
 

Pourquoi l’autonomie d’un véhicule électrique est-elle un facteur essentiel ?

Les conducteurs et conductrices de véhicules thermiques souhaitant passer à l’électrique expriment souvent la crainte de tomber en panne d’énergie, sans moyen de recharger la batterie du véhicule. La question de l’autonomie devient alors un enjeu de premier plan.

Mais cette inquiétude mérite d’être tempérée face à une réalité factuelle : non seulement, les équipements publics permettant aux utilisateurs de voitures électriques de recharger les batteries se multiplient en ville et sur les infrastructures routières en dehors des agglomérations, mais également, les autonomies proposées par les constructeurs sont dans la plupart des cas très largement suffisantes pour répondre aux besoins des usagers.

 

Quels autres facteurs influencent l’autonomie d’une voiture électrique ?

Si l’autonomie d’un véhicule électrique est en premier lieu déterminée par la puissance de la batterie, elle est aussi impactée par d’autres paramètres.

 

Variables liées aux caractéristiques du véhicule hors batterie

L’autonomie d’une voiture électrique dépend aussi de paramètres liés au véhicule lui-même.

  • L’aérodynamique de la carrosserie. Elle influe sur la résistance de l’air, et donc sur l’énergie nécessaire pour assurer le déplacement du véhicule.
  • La topographie et les conditions de circulation. Circuler sur une route de campagne en plaine, sur une route de montagne en lacets ou en milieu urbain dans une circulation dense influe nécessairement sur les performances et l’autonomie de la batterie.
  • La charge du véhicule. Plus un véhicule est lourd, plus l’énergie requise au déplacement du véhicule est importante. Par conséquent, plus votre véhicule est chargé, plus l’autonomie de la batterie sera faible.
  • La température extérieure. Des températures extrêmes altèrent les performances des batteries.
  • Le temps. Comme cela est le cas pour toutes les batteries, celles-ci tendent à s’user avec le temps. Elles perdent progressivement en performance, ce qui réduit l’autonomie. Il est estimé qu’un véhicule électrique perd de 10 à 15 % d’autonomie après 5 ans d’utilisation et 75 000 km parcourus.

 

Impact de la conduite et des comportements sur l’autonomie d’une voiture électrique

  • La vitesse du véhicule. À l’instar des véhicules thermiques, la consommation d’énergie dépensée par kilomètre parcouru dépend de la vitesse du véhicule. Plus la vitesse est élevée, plus l’énergie consommée est importante, et cette relation est exponentielle.
  • Le style de conduite. Une conduite sportive est plus énergivore qu’une conduite souple, ce qui réduira d’autant l’autonomie du véhicule.
  • Les comportements du conducteur dans l’habitacle du véhicule. Le recours à la climatisation, au chauffage, ou encore l’usage de la direction assistée, participent à une consommation additionnelle d’énergie.

 

Les modèles de voitures électriques disposant de la meilleure autonomie

En octobre 2022, l’Argus a établi un classement des voitures électriques en matière d’autonomie. Ce classement a été mis à jour en octobre 2023.

 

Autonomie (km)

Conso. (kWh/100 km)

Batterie (kWh)

1. Mercedes EQS 450+

667

16,2

107,8

2. Volkswagen ID.4

560

13,8

77

3. Porsche Taycan

552

15,2

93,4

4. Hyundai Ioniq 6 Intuitive

542

14,3

77,4

5. Mercedes EQE 350+

538

16,8

90,5

6. Kia EV6 2WD

532

14,5

77,4

7. Ford Mustang Mach-E

519

17

99

8. BMW iX 50 xDrive

519

20,3

105,2

9. BMW i4 eDrive40

513

15,7

83,9

10. Tesla Model 3 GA

513

14,4

74*

11. Volvo C40 Extended Range

486

16,2

82

12. Nissan Ariya 

486

17,9

87

13. Skoda Enyaq 80x

483

16

77

14. Tesla Model Y GA

477

15,5

74*

15. Hyundai Kona

477

13,4

64

16. Kia Niro EV (Gen 2)

467

13,9

64,8

17. Volkswagen ID.5

464

16,6

77

18. Cupra Born VZ 230 ch

459

16,8

77

19. Volkswagen ID.3

438

13,3

58

20. Audi Q4 50 quattro

419

18,4

82

21. Renault Mégane EV60

419

14,3

60

22. Audi Q8 e-tron

415

25,1

104

23. Tesla Model 3 2WD

407

14

57*

24. Hyundai Ioniq 5

395

18,4

73

25. MG Marvel R Perf. 4WD

384

18,9

70

26. Smart #1

381

16,3

66

27. Mercedes EQA 250

378

17,6

66,6

28. Nissan Leaf e+

368

15,2

62

29. Volvo XC40 Twin

368

20,4

75

30. BMW iX1

360

17,8

64,7

31. MG ZS

359

18,7

70

32. Jeep Avenger

353

15

51

33. Volkswagen ID Buzz

344

22,4

77

34. Volvo XC40 2WD

341

19,6

67

35. Aiways U5

341

18,5

65

36. Citroën ë-C4 156ch (2023)

336

15,2

51

37. DS 3 E-Tense (2023)

328

15,6

51

38. Peugeot e-308

313

16,3

51

39. Peugeot e-208

311

14,9

46,2

40. Renault Zoe R135

304

17,1

52

41. Citroën ë-C4 136ch (2020)

298

15,5

46,2

42. Peugeot e-2008

298

15,5

46,2

43. Renault Zoe R110

298

17,5

52

44. Volkswagen e-up!

280

11,5

32,3

45. MG 4 Standard

269

18,9

50,8

46. DS3 Crossback E-Tense

259

17,7

46,2

47. Fiat 500 (42 kWh)

227

16,4

37,3

48. Peugeot e-Rifter

212

21,8

46,2

49. Dacia Spring

182

15,1

27,4

50. Mazda MX-30

177

20

35,5

51. Honda e

173

20,5

35,5

Comment choisir le bon niveau d’autonomie pour votre usage ?

Les besoins de chacun en matière d’autonomie sont variables en fonction des usages. Il convient donc en premier lieu de considérer les kilométrages effectués au quotidien. Dans la mesure où près de 8 Français sur 10 effectuent moins de 100 km par jour, l’autonomie proposée par les véhicules électriques actuels apparait amplement suffisante pour la majorité des utilisateurs.

Pour autant, il est conseillé de choisir un véhicule dont l’autonomie affichée est significativement supérieure aux besoins anticipés en kilométrage. Car comme cela a été expliqué, les conditions d’utilisation du véhicule (la charge du véhicule, les conditions météorologiques, la topographie etc) peuvent influer négativement sur les performances de la batterie, et donc de l’autonomie. Mieux vaut anticiper ces variables qu’être pris au dépourvu.
 

Usage sur de longs trajets

Pour les conductrices et conducteurs effectuant de longs trajets, un arrêt à des bornes de recharge rapide permettra de retrouver de l’autonomie. De nombreux outils, tels que ChargeMap, permettent de les géolocaliser et ainsi d’organiser son trajet en amont pour éviter toute mauvaise surprise.
 

Conseil pour un usage en ville

En ville, les bornes de recharge se multiplient. Quoi de plus simple que de profiter d’une phase de stationnement pour remettre la batterie à niveau ? Et pourquoi ne pas envisager l'installation d'une borne à domicile pour vos trajets du quotidien ?

 

Astuces pour augmenter l’autonomie de votre voiture électrique
 

Eco-conduite

Adopter une éco-conduite permettra d’augmenter significativement l’autonomie du véhicule (conduite souple, freinage anticipé, vitesse modérée). Un usage limité du chauffage et de la climatisation dans l’habitacle est aussi à préconiser pour accroître l’autonomie.

Attention aussi aux éléments qui peuvent créer des prises au vent, comme les galeries de toit, et provoquer ainsi une consommation additionnelle d’énergie.
 

Entretien de la batterie

Comme pour les batteries de téléphone, il convient de recharger régulièrement la batterie d’une voiture électrique et éviter qu’elle n’atteigne un seuil de charge inférieur à 20 %. Ainsi prévient-on une usure prématurée de la batterie.

 

Adoptez les solutions de mobilité électrique avec Arval

Avec une offre complète de voitures électriques, Arval vous accompagne dans la gestion de votre flotte automobile et dans votre transition énergétique.