LE GRAND BOND DES TROTTINETTES ÉLECTRIQUES
Elles sont le fer de lance des « nouvelles mobilités douces ». Elles ? Ce sont les trottinettes électriques qui, en un temps record, ont envahi les rues – et les trottoirs – des villes.
A Paris, jusqu’à douze opérateurs ont proposé leurs services de trottinettes électriques, avec les nuisances qui vont avec : engins abandonnés sur la voie publique ou pire, jetés dans la Seine. Accidents de la circulation impliquant ces petites machines, pas si douces que cela, et occasionnant même des décès.
L’heure est désormais à la réglementation de cette nouvelle forme de déplacement, très prisée.
• A Paris, un appel d’offres va être lancé et trois opérateurs seront retenus au final (à raison de 5 000 engins chacun). Après usage, les trottinettes devront obligatoirement être ramenées dans une zone de stationnement. Fini donc les abandons sauvages. Les loueurs devront aussi s’acquitter d’une redevance de l’espace public.
• Un décret publié le 25 octobre au Journal Officiel encadre par ailleurs l’usage des trottinettes : âge du conducteur (12 ans) ; nombre d’usagers sur l’engin (un seul) ; vitesse maximale (25 km/heure) ; équipements obligatoires (port du casque et gilet réfléchissant) en cas d’utilisation exceptionnelle sur route, hors agglomération; conditions de roulage (pistes cyclables, voire trottoirs à titre exceptionnel). Ces dispositions entreront en vigueur progressivement d’ici le 1er juillet 2020.
L’encadrement règlementaire de l’usage de la trottinette électrique ne douche pas, loin s’en faut, l’enthousiasme des opérateurs. Devant un auditorium plein à craquer, ils n’étaient pas moins de six, le 17 octobre, à présenter leurs services lors de la 4ème édition du Salon Automomy et Urban Mobility, à la Grande Halle de la Villette.
Tous avaient à cœur de prouver que leur service est une solution de déplacement fiable, sécurisée et éco-responsable. VOI, co-fondée par le suédois Frerik Hjelm, pousse en avant son système de parking obligatoire dans des zones autorisées. Chez Jump, Laureline Serieys en charge de la France et du Bénélux, souligne que la société est seule à proposer trottinettes, vélos électriques et service de VTC dans une application unique.
La question de la longévité des batteries et, plus généralement, de la durée de vie des trottinettes est aussi au cœur des débats et de la stratégie des opérateurs. Pour convaincre les municipalités de retenir leurs solutions, ils font assaut de maintenance prédictive (VOI), d’entretien régulier (chez Dott, la durée de vie est trottinettes atteint neuf à douze mois) et autre embauches en CDI des personnels qui rechargent les trottinettes (Bird). On verra dans les prochaines semaines qui, aura le mieux su convaincre les Parisiens.
© Arval Mobility Observatory